Riche de sa longue histoire d’occupation du site, le territoire du LHNC Fort-Saint-Jean a fait l’objet de nombreux projets archéologiques au fil des années afin de documenter et interpréter son riche patrimoine. Ces fouilles, menées à la fois sur terre et dans l’eau, sont mises de l’avant dans l’exposition permanente ainsi que dans les expositions temporaires du Musée du Fort Saint-Jean.
Dès les années 1980, les équipes de Parcs Canada sont présentes sur le site pour documenter le fort érigé en 1748. On identifie alors le bastion nord-est, une section de tranchée de la palissade de la courtine est et les fossés du bastion nord-est. De nombreux artefacts viennent alors offrir un premier aperçu de la vie au sein du second fort français. Les archéologues de Parcs Canada fouillent également des bâtiments de l’ancienne écurie du 19e siècle ainsi que des puits de la même époque.
De 2009 à 2017, le site accueille également l’école de fouilles des Laboratoires d’archéologie de l’Université Laval. Chaque été, pendant un mois, des étudiants des trois niveaux universitaires ont fouillé les sols du LHNC Fort-Saint-Jean pour apprendre le travail d’un archéologue et les différentes compétences du métier. Pendant huit ans, les étudiants de l’Université Laval ont permis de documenter, entre autres, de nombreux vestiges archéologiques comme les chantiers navals britanniques de 1776, mais aussi ceux français de 1748.
L’énorme potentiel archéologique de l’ensemble du LHNC Fort-Saint-Jean rend également nécessairel’intervention d’archéologues lors detravaux de rénovation et d’aménagement du terrain menés par la Corporation du Fort St-Jean. Dans le cadre de ces travaux, de nombreux vestiges ont été mis au jour etles artefacts retrouvés ont considérablement enrichi la collection du Musée. On retient de ces travaux ceuxmenés dans la redoute nord, un lieu stratégique du siège de 1775. Les vestiges de la maison Christie-Hazen et les aménagements défensifs sont découverts et ont été mis de l’avant grâce à de la reconstitution numérique.
Depuis 2016, un projet d’archéologie subaquatique est en cours dans la rivière Richelieu pour documenter les traces d’occupation humaine laissées dans la rivière. Les archéologues de l’Institut de Recherche en Histoire Maritime et Archéologie Subaquatique ont permis de documenter des quais, mais également une épave. Cette dernière, bien que son identité et sa datation précise sont toujours inconnues, semble associée aux différents évènements militaires du fort Saint-Jean de la fin du 18e et du début du 19e siècle.
Découverte du fort français de 1748 par Parcs Canada, 1980
Laboratoires d’archéologie de l’Université Laval, 2009-2017
Surveillance des chantiers de la Corporation du Fort St-Jean par les archéologues d’Artefactuel, 2019
Découverte d’une épave devant le Collège militaire royal de Saint-Jean par l’IRHMAS, 2018
Ces interventions comprennent la supervision de forages, d’études environnementales, ainsi que d’excavations à grande échelle dans le cadre de divers développements. En plus de la découverte de vestiges architecturaux, ces interventions, qui ont concerné différentes parties du site, ont contribué à affiner l’évaluation de son potentiel et à mieux comprendre l’étendue des perturbations souterraines affectées.